Le Virgule, bars, et autres Boîtes à chansons

Je donne rendez-vous au prochain hémisphère,

Au café de l'endroit

Louis Brauquier

 

Il n’y aurait pas de désir d’aventure sans les récits, les rumeurs et les chansons qui alimentent les rêves. Dans les lieux où ils circulent, le réel et le merveilleux se mêlent pour sortir des pistes, franchir le fleuve ou traverser la mer. Et parmi les écrans où l’aventure se projette, je m’arrêterai sur les cafés.

 

Ces lieux ont marqué la vie des gens ! Du plus humble "rade" de marin au Nouveau Monde en passant par le Lapin Agile, on y chantait haut et fort ! En voici quelque uns : l'auberge de l'Oeuf Dur, Indoors yatch-club, Loz an Douet, le Cheval d'Or, la Goelette bleue, la Closerie, le Stirwen, les Baladins d'Auray et de Nantes, la Scala, Ti Joss, le Café du Port de Lomener, Si les vaches avaient des ailes, le Pet au diable, le Neptune, et le Virgule ! Belle navigation !

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Les Templiers de Guy Monfaur à Dinan

Guy Monfaur, de son vrai nom Guy Mamès, est né à Paris en 1931. Il découvre Dinan lors de son service militaire et y revient quelques années plus tard, en 1962. Il rencontre, au Café de la Bourse, 7, rue de la Cordonnerie, Jeanne Ruellan, la propriétaire, et sa fille Françoise, 16 ans qu'il épouse quelques mois plus tard.

 

 

À la mort de sa belle-mère, Guy Monfaur transforme le bistrot en cabaret à la mode et le renomme Les Templiers. On y passait les disques de Jacques Brel, Léo Ferré, Georges Brassens ou Félix Leclerc, comme le raconte sa seconde épouse, Nicole Fraval, dans Le Pays de Dinan 2007 (n° 27).

 

Guy Monfaur y donne chaque soir son propre récital et Gilles Servat, Glenmor, Maripol ou encore Claude Nougaro s'y produisent. En 1970, Guy et Françoise se séparent. Les Templiers sont vendus à Michel Fontaine, qui s'y était produit. Guy Monfaur poursuit une carrière d'artiste, achète le Relais Corsaire qu'il nomme Montcorbier en souvenir de Villon.  Artiste engagé il avait été hospitalisé en 1982 suite à une grève de la faim. Il décède dans sa maison de Plouër-sur-Rance, en 1986.

 

Guy Monfaur a édité  des 45 tours et un 33 tours chez Monde Mélodie. On lui doit des morceaux comme Dans ma petite ville, qui évoque Dinan.

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/dinan-22100/ces-groupes-et-artistes-qui-ont-marque-l-histoire-5203751

Le Virgule

Créé à l'origine par Richard Reymann, ce cabaret à chansons ouvre ses portes  à Caen (Calvados) en 1967 sous la direction artistique de Jean Marie Quiesse. Au départ de Jean-Marie Quiesse, en 1970,  Denis Wetterwald a repris un temps le flambeau pour le passer à Serge Langeois en 1973. Celui-ci l'a dirigé jusqu'en 1978, continuant dans la même veine de programmation. Henri Tachan, Georges Chelon et Maurice Fanon s'y sont produits. Luc Bérimont, poète et réalisateur de l'émission "La Fine Fleur de la chanson française" disait de cette expérience : Nous avons découvert Le Virgule, c'est une pépinière d'artistes, un exemple unique. Ils ont fait un travail considérable. Beaucoup des artistes de l'époque ont mené une très belle carrière. De nombreux contacts ont eu lieu à l'époque avec "Les Baladins" d'Auray (puis celui de Nantes), et surtout avec l'autre cabaret caennais "La Prairie" ouvert par Jacques Lebouteiller en 1968.

Au départ de Jean-Marie Quiesse le flambeau est repris par Denis Wetterwald puis, en 1973, par Serge Langeois qui deviendra ensuite directeur du Zénith de Caen. Voyez le livre "Ma vie en coulisses - Du Virgule au Zénith de Caen" édité par Ouest France.

Une pléiade d'artistes

Jean Marie Quiesse 1967
Jean Marie Quiesse 1967

1967 - Jean-Marie Quiesse - Jean Marie Vivier  - Jean Yves Bechu - Michel Bisson - Jacques LuleyJacques Lebouteiller - Jean Luc Polydor - Allanic - François Perret - Dominique Vaquer - Yves Gabin - Marie Odile Luley

 

1968 - Sylvain lebel - Michel Lucet (Eusèbe) - Jacques Bidard - Gilbert Nicosia - Guy Deseglises - Sylvain et Lebreton - Jean Guy Lemonnier - Philippe Gaubert  - Jacques Bertin  - Guy Tudy - Gilles Fournel  - Jacques Sammy  - Denis Wetterwald - Chanig Ar Gall - Emilio Ortiz - Jean Madd - Paul André Maby  - Jean Derlen - Anne Marine  - Jacqueline Liais - Pierre Gosselin - Michel Lamotte - Colette Magny  - Monique Esmer - Jacques Godin - Martial Murray - Catherine Derain. Les Trois Huit - Allex Foulquier - Danielle Thevenot - Jean Marie Pitron - Gilbert Macé - Jean Marie Frin - Gilles Guerin

 

1969 - Jacques Doyen - Jehan Jonas - Jacques Marchais - Gilles Elbaz - Jacques Serizier  - Jean Leturgie - Emmanuel Dilhac - Marie Noëlle - Andrew Mahoux - Patrig Le Masson - Philippe Morin - Claudine Lasserre - Lena LescaJacques Luley - Jean Yves Luley - Jean Max Brua  - Jean Vasca  - Yves Albert - Jacques Jaeger - Hubault - Michel Bisson 

Peintres : P Gosselin - J Liais - MM Gain - joël Hubault - le poète et écrivain Roland Bosquet.

 

1970 - Alan Stivell - Jean Luc Juvin - José Branco - Paul Villaz - Jean Moiziard - Claude Fonfrède - Jacqueline Dorian - Yves Philippe - Roland Bosquet - Sylvie Beaudouin -Bernard Bitot - Jean Marie Leloutre - Peintres : : Claude QuiesseJean Claude Lefèvre.

 

Réactualisé le 22 03 2023

L'auberge de l'Oeuf Dur

Montmartre à Saint Cyr sur Morin

Julien Callé avait été un des principaux combattant dans la célèbre bagarre qui opposa les partisans du cabaret montmartrois du Lapin à Gille à la pègre locale. Avec son patron, Frédéric Gérard (le grand Frédé) il crée en 1912 l’Auberge de l’œuf dur et du commerce à Saint Cyr sur Morin, à cent mètres de la maison de Mac Orlan. On s’y rendait par le chemin de fer départemental qui desservait alors la vallée du Petit-Morin.

 

Un seul cœur et dix huit marmites

Une affiche rescapée témoigne de l’humour du lieu : « 1 seul cœur, 18 marmites. Seule maison de Seine-et-Marne où la cuisine n’est pas faite à l’eau froide. », « Discrétion absolue sur adultères », « De quoi lutter à la campagne contre le mauvais temps si fréquent depuis la guerre », « Repas de noces et divorces », « Liquidation permanente de cafés crèmes provenant de la faillite de la Coupole à Paris ».

Du Lapin à la déesse de l’Œuf

L’enseigne apposée sur la façade – une nymphe brandissant un œuf – s’est substituée au lapin montmartrois bondissant de la casserole. De larges ouvertures sont percées, semblables à celles des ateliers d’artistes. L’ensemble a un cachet. Les murs sont teints en rouge, les portes et fenêtres en vert.  Montmartre-sur-Morin est né. Callé donne alors libre cours à sa fantaisie ébouriffante. Il attribue à l’auberge un passé glorieux, chargé d’histoire : lieu de rendez-vous galant d’Henri IV et Gabrielle d’Estrée ; cour du marché aux andouilles de l’abbaye de Jouarre ; emplacement de la première guillotine de province ; chambre de Napoléon Ier à l’issue de la bataille de Montmirail…

 

Le rendez-vous du Tout-Paris artistique

Pierre Mac-Orlan écrira : « Beaucoup parmi les écrivains et les peintres de notre génération sont venus boire une bouteille à la grande table qui, en été, est dressée au milieu de la cour intérieure, à l’ombre d’un grand chêne satisfaisant. Il y eut Segonzac, Asselin, Dignimont, Galtier-Boissière, Carco, Roland Dorgelès, Avelot, Salmon, Cécil Howard et beaucoup d’autres... Je ne pense pas qu’il existe à soixante-dix kilomètres de Paris un tel lieu de rassemblement. »

 

On parle des bains dans le Petit Morin dans le plus simple appareil ;les attaques du petit train par les « callésiens » costumés en apaches hurleurs, le martyre de Jeanne d’Arc, où l’on voit une jeune femme nue sur un chariot, attachée à un poteau, des fagots aux pieds, transportée jusqu’à la place du village pour y être suppliciée…

 

Jean-Marie Quiesse octobre 2022

L’Indoor-Yacht-Club : les bars clandestins de la prohibition américaine

Dès 1919, l’interdiction de consommer et vendre de l’alcool aux États Unis développe une telle contrebande qu’elle fait chuter le prix des boissons désormais sans taxes. Chacune, chacun achète son whisky chez le marchand de parapluies ou le portier de l’hôtel du coin.

 

La prohibition contribue ainsi à l’essor de nombreux établissements clandestins, en mer sur la Rum Row dont nous avons déjà parlé à propos des récits des Jean Ray. Mais ils fleurissent également aussi dans les villes. En voici deux. L'un visité par le journaliste et écrivain Pierre Mac-Orlan. Il mérite une escale.  L'autre se situait sur la côte du Texas et continue à porter une bien étrange légende.

 

 

Un bar gréé comme un navire

 

À l’Indoor-Yacht-Club les saloons sont gréés à la manière d’un navire. Ils sont fréquentés par de hardis navigateurs qui ne sont ni des navigateurs d’eau douce ou d’eau salée, mais des navigateurs d’eau de feu… Les consommations sont commandées grâce à tous les systèmes employés pour se signaler en mer : les barmen savent s’exprimer des bras et des jambes à la manière des timoniers… Les trilles aigus d’un sifflet de maître d’équipage… Un mât à signaux permet au consommateur d’indiquer ce qu’il demande. Quand un joyeux client a trop signalé de schooners (pinte de bière) on dit qu’il a le mal de mer et on le descend avec précaution en cale, naturellement sèche ».

 

Le Pearl of Isabel : un bar hanté

 

D'autres bars de ce type ont proliféré ainsi le célèbre Pearl of Isabel devenu Port Isabel Yacht Club, au sud de Galveston (Texas). En 1920, deux jeunes hôtes Mary Slidell et son ami Telly Kingston, après une nuit de fête sont allés faire une balade en mer. Mais le navire a pris feu et il n'est rien resté d'eux. Pourtant, le matin suivant ils ont été vus riant et discutant dans le jardin de l'hôtel. L'apparition s'est reproduite plusieurs fois jusqu'en 2018, année de la démolition de l'établissement.

 

Jean-Marie Quiesse - Juillet 2022

Le Kloz en Douet de Lucien Gourong

 

C’était une grande ferme auberge de Merlevenez, avec une longue table où dînaient les clients. Un endroit de gastronomie bretonne avec ses cotriades, son fricoco et le fameux far aux pommes. Mais il s’agissait surtout d’un haut lieu de la chanson créé par Lucien Gourong célèbre conteur. Invité dans le monde entier avec son musicien Serge Le Clanche, il avait créé le délicieux personnage imaginaire de Roger Postollic.

 

Ecrivain, chanteur et gastronome, il a fait venir dans son cabaret cinq cent dix-sept artistes. Artisan du renouveau de la chanson bretonne (il avait programmé les premiers concerts de Tri Yann Djiboujep ou Malicorne), grand ami de Gilles Servat,  il avait aussi le goût des beaux textes de la Rive gauche et était passionné du « collectage » des œuvres Lorientaises.

 

Lulu, ce truculent personnage qui se définissait comme homme de mémoire et homme du monde n’a cessé de tourner jusqu’à sa disparition le 15 février 2021

 

L'Heure maritime rend hommage à Lucien Gourong

Jean Marie Tantôt par Lucien Gourong

La veillée mortuaire de l'usine

Les conscrits groisillons

Les 20 ans de Ty Beudeff

Interview de Lulu

Jean Pierre Suc et le Cheval d'or

Au début de sa carrière, Jacques Brel aimait à souligner : « Pour moi, il n’y a que deux auteurs de chansons à Paris : Brassens et Suc ». Ce montpelliérain né en 1927 monte alors à Paris, avec le Sétois Henri Serre en 1952. Ils créent un cabaret , rue Descartes, dans la mercerie de Marcelle et Léon Tcherniak. Ce fut Le Cheval d’Or né d'une chanson.

Raymond Devos, Boby Lapointe, Claude Lemesle, Henri Dès, Christian Marin, Pierre Richard et Victor Lanoux, Pauline Julien et Pierre Etaix,  Luce Klein, Christine Sèvre, Petit Bobo,  Dominique Grange, Pierre Louki, Jacques Serizier, Claude Vinci, Jacques Yvart, Lise Medini, Ricet-Barrier, Roger Riffard, Anne Sylvestre, Daniel Prévost, Raymond Devos, Philippe Avron et Claude Evrard, Paul Villaz, Dupont et Pondu, Pierre Perret y feront leurs débuts. Le jazzman et pianiste Claude Cagnasso fréquente également les lieux et accompagne les chanteurs. Il fera des musiques pour beaucoup d'entre eux.

 

Jean Pierre Suc écrit et chante avec son complice Henri. C'est le duo "Suc et Serre". Il aide les autres mais ne trouve pas le succès. A 33 ans, le 17 mai 1960, âge qu'il se serait fixé pour la réussite, Il se tire une balle de revolver dans le train Paris-Montpellier. Son copain Brassens dira "Dans le fond, le Suc, c’est un veinard ! Il est en vacances pour toujours."

Jean-Marie Quiesse

octobre 2020

Exposition hommage à Jean Pierre Suc "Le prince de la nuit" à Montpellier Halle tropisme

La goelette bleue de Nice

Simple bar, boîte à chansons ? Qui se souvient de ce bar maritime?

 

Le comédien,et écrivain romand, Jacques Probst qui compte sa visite à la "Goelette bleue". "Nous avons quitté par son arche à la mer le Cours Saleya pour nous retrouver sur le port du Vieux-Nice. Là s’ouvrait le grand bar de la «Goélette bleue» où j’emmenais Cendrars à mon bras...La porte de la «Goélette bleue» franchie, on entrait dans la pénombre des fonds marins, seul éclairage d’une salle tout en longueur qu’un comptoir de zinc sur son flanc longeait sur sa moitié. Pas de musique mais, de temps en temps, la plainte modulée, ou le chant d’une jeune baleine à travers l’océan, et le chant, ou la plainte modulée, d’une vieille baleine pour lui répondre. De vieilles vergues vermoulues suspendues en haut des murs descendaient pour les tapisser des voiles déchirées bleu pâle. Le mur du fond, que ne masquait aucune voile, semblait avoir éclaté sous l’intrusion dans la salle d’une tête de cachalot grandeur nature et «taxidermisée», une tête grosse comme ensemble trois éléphants tout entiers.

 

Une fois installés au comptoir devant nos verres, Cendrars me raconta l’histoire authentique de la «Goélette bleue», un brick pirate incendié et coulé avec son équipage et commandant en mer du Nord, au large de Harlem dont six heures plus tôt, la goélette au drapeau noir avait quitté le port. Je connaissais ce bar du port, mais Cendrars, qui jusqu’alors n’y était jamais entré, ignorant son existence, connaissait l’histoire de son enseigne. L’ayant écouté, j’ai compris plus tard que la question n’était pas de croire ou non Cendrars, mais de le croire."

 

Mais faut-il croire Jacques Probst ? Source Le Temps

 

Jean-Marie Quiesse

Avril 2020

La Closerie – Un Olympia de campagne

Au  Julos Beaucarne le qualifiait "d’Olympia de campagne" ! Au milieu des roses voici La Closerie un théâtre rural logé dans un ancien presbytère que ses propriétaires, amoureux d’art et de poésie, ont transformé en un haut-lieu du spectacle vivant dans l’Yonne. L’emménagement s'est fait en novembre 2006 et le premier spectacle s'est donné le 15 décembre de la même année.

 

La Closerie est  animé par Gérard André et sa femme, Andrée. Gérard André est un auteur compositeur interprète connu particulièrement pour ses interprétations de Ferrat et Aragon.

 

La programmation y est variée avec de la musique, de la chanson, du théâtre, de la danse et  des expositions. Un évènement festif, les  Etaisiades ont lieu chaque année. Ce festival en est à la 12ème édition.

 

La Closerie le Film

Hommage à l'escale de la Closerie par Charles Dumont

 

Gérard-André et Andrée
Théâtre de la Closerie
17 route de Clamecy 89480 ETAIS-LA-SAUVIN
Tél : 03 86 47 28 16
Mail: lacloserie1@orange.fr
Site web : www.lacloserie-spectacles.fr

 

Le Stirwen d'Alain Barrière

Alain Barrière crée le Stirwen en 1977 (« étoile blanche » en breton), un théâtre-discothèque-restaurant situé à Carnac (56). Entre théâtre et boîte de nuit à 4km de la mer, c'est un endroit où se "rencontrent le beau et le noble pour des gens de goût".

 

Le concept est de créer un « point de rencontre », un "temple de la fête",  entièrement dédié à la culture et à la fête. L’artiste a dessiné et redessiné les plans du complexe pendant trois années, trois années au cours desquelles il a également sillonné la Bretagne à la recherche de pierres d’exception. Le bâtiment se veut entièrement en vielles pierres (granit et pierres d’églises), orné de multiples vitraux en toutes ses ouvertures, et cependant résolument moderne de par les formes originales arrondies et une configuration complétement originale.

 

A la fin des années 70, Agnès (dite Anièce) la jeune et très créative épouse d’Alain lance les soirées à thème et les fameux « mini show » du Stirwen. Les Nuits Blanches et Kénavo Noz, désormais mythiques. Nous sommes en 1975. Michel Drucker, Robert Charlebois, Johnny Hallyday, Serge Lama, Brigitte Bardot... Les plus grandes stars passeront. C'est leur fille, Guenoëlle qui ré-ouvrira le lieu en 2018.

 

Jean-Marie Quiesse - décembre 2019

Les Baladins d'Auray

C’est au numéro 17 de la rue du Petit Port que Patrig Le Masson et Claudine ont ouvert le cabaret les Baladins. Dans ce lieu mythique se sont produites les plus grandes vedettes de la chanson française rive gauche : Hélène Martin, Francesca Solleville, Gribouille, Paul André Maby, Jean-Marie Vivier. Patrig chantait souvent lui-même et un de ses textes fétiches était Fanny de Lanninon de Pierre Mac Orlan et Marceau.

 

C'est en 1967  Patrig le Masson a invité Jean-Marie Quiesse pour un long séjour aux Baladins de Saint Goustan d'Auray où on chantait tard dans la nuit, où l'on buvait pas mal aussi et où nous faisions des croques monsieur grillés sur le feu de la grande cheminée.

 

Et puis ce cabaret a émigré vers Nantes pour devenir le Bateau Lavoir les Baladins. Un véritable bateau-lavoir qui se gondolait  allègrement au rythme du passage des péniches. Avec Soazig ils en ont fait une petite merveille nautique et surtout un nouveau haut lieu de la chanson française.  C’est en novembre 1968 que j’ai participé à la soirée d’ouverture du « Bateau Lavoir les Baladins » amarré sur les bords de l’Erdre. Mais ceci est une autre histoire.

 

Jean-Marie Quiesse

septembre 2019

 

La scala de Paris

Jacky Scala était un auteur compositeur interprète. Dans les années 1960 il tenait avec Denise, La Scala,  un bistrot du quartier Latin, près le la Contrescarpe. C'était un "café théâtre" où de nombreux chanteurs ont débuté et où, après leur tournée du quartier ils se retrouvaient pour finir la nuit en chansons : Théophile, Germinal , Juvin, Lavilliers, Anne Vanderlove...

La Scala 

 

Jean Marie Quiesse

Juillet 2019

Ti Jos haut lieu de la culture bretonne

 

Haut lieu de la culture bretonne à paris et créé en 1937 à Montparnasse, le Ti Jos se situe d'abord rue Vandamme. En 1972 la crêperie émigre rue Delambre.

Elle est considérée comme une ambassade bretonne à Paris. Dans l'ancien Ti Jos se rencontraient les gens de Bretagne de toutes opinions politiques et le dimanche midi, le repas se terminait par un « fest-deiz ».

 

A partir des années soixante Yves Ollitrault fils organisait des petits concerts qui contribuèrent au départ au renouveau celtique avec des chanteurs comme Glenmor, Alan Stivell, Gilles Servat, etc. et des écrivains tels Xavier Grall, Morvan Lebesque.

 

 

Les années 70, ont vu défiler  les grands groupes irlandais (Chieftains,  Dubliners, Christie Moor, Wolfe Stones). Après leur passage à l'Olympia, ils venaient passer leur soirée au Ti Jos et terminaient toujours par un « bouf » avec tous les musiciens bretons.

 

Aujourd'hui le Ti Jos permet toujours aux jeunes musiciens de se produire et de se faire connaître et reçoit aussi d'autres artistes comme les Nouveaux Réalistes (Raymond Hains, Jacques Villeglé, Pierre Restany).

 

Jean-Marie Quiesse - février 2019 (à partir du texte d'annonce du restaurant)

 

Le Café du port - Lomener

Ce café au style typique est un haut lieu de la chanson. Si le vendredi est consacré au karaoké, Mario, le "super" patron organise des concerts toute l'année. Les chants de marins y sont, bien sûr, à l'honneur.

 

Lomener, c'est où ? Mais en Bretagne, à 56 270 Ploemeur, 5 rue du Grazu. 02 97 78 83 96

https://www.facebook.com/cafeduportLomener

Si les vaches avaient des ailes - Espace Matthieu Côte

Il s'agit d'un Café concert ardéchois fondé par Pascal Valy et ouvert le 6 avril 2018. Il a donc  plus de 4 mois d’existence (4 mois de rodage) , 6 concerts, 2 mini résidences, 3 expositions, un blind test, un piano chantant….

 

« Si les vaches avaient des ailes », c’est aussi une façon de renouer avec  le plaisir de provoquer la rencontre entre les artistes et le public, le plaisir de la découverte, le plaisir de refaire le monde dans un espace de convivialité chaleureux et intime, le plaisir de mélanger les genres artistiques.

 

« Si les vaches » c’est enfin l’envie de proposer un espace de diffusion multiple : résidences artistiques, concerts, expos, spectacles jeune public…

 

Il s'agit d'un hommage au chanteur Matthieu Côte.  De la musique, des expositions, rien que de la bonne chanson.

 

236 Route Des Fonts Du Pouzin à Rompon.
 09 54 00 01 25

Le Pet au diable

Le Pet au Diable était un cabaret situé aux Matelles. Mais oui, vous voyez bien, une petite commune de l'Hérault (34) tout près du Pic st Loup. C'est là que Jean Pierre Lesigne a créé dans les années 1960 un lieu de happening poétique permanent éclaboussé de chansons et de standards de jazz. C'était une auberge moyennâgeuse accueillante. Jacques Brel y avait ses habitudes tout comme Brassens, Johnny Halyday, Sylvie Vartan, Léo Ferré, Hugues Aufray, Richard Antony, Leny Escudero, Maxime Leforestier, Charles Trenet. Michel Marre dit que c'était un des rares endroits où l'on pouvait jouer jusqu'à l'aube...

 

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Le Neptune à Alençon

Il a été créé par Didier Geslain Haut lieu de la chanson française, le cabaret Neptune d'Alençon se souvient. des années 1979 à 85. Ferré, Lavillier, Beaucarne...Les plus grands noms de la chanson y sont passés.

 

Ce fut un bar à chansons, proche de ce qui peut exister au Québec. Un moyen terme entre l’austérité de Chez Georges rue des Cannettes et le chic de La Tête de l’Art. 135 artistes se sont produits au Neptune le plus souvent soutenus par des musiciens de renommée nationale, voire internationale.

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